vendredi 22 janvier 2010

22/01 Crête du Brisou

Les environs de Gresse-en-Vercors m'ont séduit. J'y suis donc retourné ce matin !
Le but de la sortie était d'atteindre la crête du Brisou pour y voir et photographier le lever du soleil sur les falaises du Vercors.

Réveillé à 5h, avant que le réveil ne sonne, je me prépare en 20 minutes et décolle pour Gresse. A mi-chemin je m'aperçois que mes raquettes sont en fait dans l'autre voiture vu que la mienne était au garage pour ma dernière sortie !

Trop tard pour faire demi-tour ! De toute manière je pourrai passer par les pistes de ski pour avoir une neige dure. Démarrage par nuit noire du parking de Gresse à 6h15. J'ai vu passer un -14°C au thermomètre peu avant la station.

Je commence à traverser les pistes de ski de fond et il a fallu tirer les chiens qui s'y trouvaient bien pour s'amuser ...

Arrivé au Téléski du Blavet, j'ai cru gagner du temps en prenant la montée du téléski ... Mais elle est devenue si raide et avec la neige bien dure que j'ai falli la redescendre les quatre fers en l'air ... En taillant un peu à chaque pas en haut j'ai réussi à passer et pris un repos avec vue sur la station illuminée.
Ciel magnifique et très pur ce matin c'était splendide. Une dameuse travaillait sur le versant d'en face d'où un fort éclairage là-bas.


En haut du téléski je fut face à un choix : soit redescendre la piste en face pour atteindre le pied du téléski menant à la crête du Brisou (itinéraire damé) ou prendre par la forêt sur la Crête des Alleyrons au risque de s'embourber sur la première partie avant de rejoindre une piste damée.
Après un petit test en forêt ça passait et j'ai donc choisi la crête dans la forêt bien noire ...
Ca fait toujours une drôle d'impression une forêt de nuit ! Les chiens s'immobilisent souvent en même temps en fixant une direction. Du coup je fais pareil pour voir ce qu'ils voient .. mais je ne voient jamais rien et leur ordonne de revenir vers moi. Pas envie que Dust parte courir après quelquechose en pleine foret la nuit ... J'apprécie qu'ils restent près de moi. Pour l'avoir vécu au Piquet de Nantes, il est impossible de faire aboyer Bixy en guise d'alarme pour faire fuir une grosse bestiole indéterminée trop proche de nuit ...

La trace en forêt n'était pas faite mais l'itinéraire devant suivre la crête ce fut facile de trouver quelques marques sur les arbres de temps en temps. J'ai fini par déboucher sur la piste en étant quand même un peu entamé par cette montée parfois raide.

Et là, ce fut le désespoir ... La piste de ski n'était pas damée. Il n'y avait plus d'arbre pour faire une neige collante et durcie en profondeur. J'avais mis une heure pour atteindre cette piste. Chaque pas fut une épreuve sans ces satanées raquettes !

La neige au delà des genoux avec un enfoncement aléatoire entre 30 et 70 cm extrêmement fatigant.

Il m'a fallu une heure de plus pour faire les 700 mètres de piste et atteindre le sommet du téléski sur le bord de la crête.



Complètement crevé, j'ai été accueilli à l'arrivée par un fort vent du Nord fortement congélatoire. Le soleil éclairait le sommet du Grand Veymont.





La séance photo fut un peu rapide. Les câbles de l'arrivée du téléski étaient assez gênants.






Si j'avais eu les raquettes j'aurai peut-être poussé jusqu'au sommet du Grand Brisou qui est plus dégagé mais ce n'est pas dit que j'aurai eu confiance dans la neige sur la crête.



Pour lutter contre le froid (au mieux dans les -20°C ressenti grosso modo) les chiens n'ont eu d'autre choix que de jouer à la bagarre ! Ca réchauffe ! Dès qu'ils s'arrêtaient ils couinaient pour qu'on reparte.





De ce belvédère, on voit parfaitement en face le Rocher du Baconnet où j'ai fait ma sortie précédente.



Une arche ... bien connue ...


Vu l'état de fatigue, je décide de redescendre à la voiture. On ne change pas une équipe qui gagne, j'ai repris un sac plastique 130 litres pour me faire une descente rapide et cette fois-ci je garde l'appareil photo à la main. Une piste de ski descend du sommet sur la crête : premier essai un peu raide.



Assis sur le sac, ça glissait vite !



Par contre ça ne supporte pas les dévers. J'y suis donc allé doucement mais j'ai quand même fini dans le talus ou dans n'importe quel sens !







La piste n'aboutissant nulle part sur cette crête si ce n'est à une banderole rouge, je traverse à pied la poudreuse pour atteindre un couloir sous le téléski où la dameuse était passée sans lisser la neige.





Cette fois ci dans le sac, ça a glissé encore mieux !!! La forme du couloir me permettait de bien rester dans l'axe et profiter de la pente. En l'absence de damage par contre ça labourait les fesses.

Fin du couloir, place maintenant à la vrai piste. La station est toujours fermée, le téléski ne tourne toujours pas, la piste est damée, tout est réunis pour envoyer ! C'est parti ! Je me suis fais une descente qui restera dans ma mémoire ! Ca glissait vraiment bien, mais des fois je me retournais les pieds vers le haut de la pente et ça finissait n'importe comment.



En version traineau !


Finalement les stries du damage de la piste ont finies par me bruler méchamment les fesses.



J'ai mis une polaire sous mes fesses pour mieux le supporter et j'ai continué c'était tellement bien ... Arrivé près de la cabine du début du téléski, la pente s'affaiblissait et j'ai repris la marche. Le sac était déchiré sous mes fesses et la polaire crépie de neige...



J'ai donc fini la descente à la voiture lorsque les téléskis ont commencé à fonctionner.






En rentrant la température près de Gresse me fait comprendre pourquoi je suis glacé ...




Une sortie sur un petit itinéraire mais très riche en émotions ! Un must !

1 commentaire:

MichaelGirerd a dit…

TROP BON!!!

Ca donne vraiment envie, demain j'arrête le ski de rando et je me fabrique un traîneau...les photos dont la premiere de nuit sont vraiment super!