dimanche 6 février 2011

06/02 Le Jocou

Je dois avouer que j'étais resté sur une sévère défaite. La pente n'était pas trop raide et il n'y avait pas trop de neige, mais le vent était terrible, le froid était très mordant et j'avais près de 25 km dans les pattes la veille ... Ma première montée au Jocou fut logiquement abandonnée ...

C'est pourquoi j'ai tenu à y retourner ! Cette fois ci pour une randonnée à la journée et accompagné de ma soeur. Forcément, j'ai quand même tenu à la lever un peu tôt pour le folklore ! J'ai dégoté un levé de soleil bien placé, il n'y avait plus d'alternative possible !

Debouts à 4h du matin, tout est bien chronométré. L'habitude aidant, aucune étape ne dérape et c'est un peu en avance que nous arrivons au col de la croix haute. Nous prenons une petite route et nous arrêtons près d'une antenne. Il est 5h40, nous avons 20 minutes d'avance. La luminosité est tout juste suffisante pour se passer des frontales lorsqu'il n'y a pas d'arbres. Nous prenons donc au sud la route forestière. C'est une mise en jambes tranquille. La route tourne vers l'Ouest pour rentrer dans un vallon, la forêt enserre la route et les frontales deviennent obligatoire.

En regardant la carte j'ai vu qu'un sentier devrait nous permettre de rejoindre un col au Sud de nous. Toutefois, les sentiers ne manquent pas et il est facile de louper une petite bifurcation dans l'obscurité ... Notre sentier commence à monter et devient recouvert d'une neige molle et fatigante. Ca réchauffe ! par contre cela ne correspond pas avec le sentier prévu sur la carte et c'est un peu au pif et aidés de la boussole que nous suivons des chemins bien tracés pour grimper cette pente boisée.

Lorsque la lisière du bois se fait sentir, nous coupons pour déboucher dans l'alpage. Nous sommes très bien placés. Le col devant nous ne porte pas de nom sur la carte. Il se trouve sur une petite ramification coté Est de la grande crête descendant du Jocou jusqu'au col de Grimone. Le levé de soleil que j'ai prévu se trouve sur la ramification suivante plus au sud.

Le ravin du "Fourniou" nous sépare de notre destination. L'horizon devient rouge vers le Sud Est. Il n'y a toutefois pas encore beaucoup de lumière ...



La sortie de la forêt nous a aussi apporté son lot de vent. Il est calme pour le moment, mais j'appréhende un peu... me souvenant de la dernière fois.

Nous grimpons un premier ressaut, pour rejoindre la crête principale. Une langue de neige dure, de quelques mètres de large en dévers nous barre la route. Petite glissade sur la neige gelée mais ça passe sans encombres. Nous rejoignons donc la grande crête.

Toutes les photos sont cliquables pour les voir en grandes ! Les versions XXL des panoramiques seront ajoutées plus tard.

Le vent ne nous épargne que si nous nous cachons en jouant avec le relief. Il n'est pas trop puissant mais il renforce l'ambiance sauvage du moment.


Nous descendons la crête en direction du col de Grimone, voyant sur notre gauche notre destination : un éperon rocheux ! Sur la carte, un second éperon un peu plus bas termine cette excroissance sous le nom de "Le Grisou".
L'horizon commence à s'enflammer, il est 7h20 et le soleil n’apparaîtra qu'à 8h10. Nous avons conservé notre avance. Le panorama nocturne, bien qu'encore très sombre est franchement beau. Les sommets du Dévoluy se découpent sur le bleu marine tirant sur le orange. Je ne regrette pas d'être là si tôt mais il faudra bien consommer notre avance et le vent froid promet de nous le faire payer !



Je ne sais pas encore comment nous allons monter sur la bosse où nous devons attendre le levé du soleil. La carte indique de petites falaises. Nous distinguons effectivement des rochers dans une pente raide et des plaques de neige. Nous entamons la petite crête qui y mène. Curiosité du relief, le col s'est effrité progressivement et il manque un grand cercle quasiment parfait d'une quarantaine de mètres de diamètre. On croirait un trou d'obus mais il s'agit bien de l'érosion naturelle pour former un ruisseau.

Nous rejoignons le pied des rochers. Un passage sur la gauche est encombré de neige, nous grimpons donc par la droite, dans les touffes d'herbe et les rochers. Un brin d'attention est nécessaire mais le passage est court est nous sommes facilement en haut. Nous débouchons sur notre promontoire fin près à en découdre avec le levé du soleil.

Dans la pénombre, ma soeur devant le "La Toussière" où je suis monté lors de mon précédent tour par ici !


Il va nous falloir patienter 30 minutes ... mais vu le panorama, ça devrait être faisable ...
Bon ... une fois faites toutes les photos possibles et imaginables, il reste quand même 20 minutes à attendre ...
Ce satané vent gelé ne se calme pas. Ma soeur a froid aux mains. Pour ma part j'ai enfilé toutes mes épaisseurs ... et c'est plutôt limite sans bouger.


Les pentes du grand Ferrand s'illuminent enfin. Derrière nous le Glandasse est déjà au soleil.


La Toussière passe dans la lumière...


... et c'est enfin notre tour !


Il est parfaitement bien placé au fond du col de Corps : entre le Roc et la Tête de Garnesier !
Petit détail que je n'avais pas prévu, la Tête de Pras Arnaud apparaît un peu au fond du col. Avec le soleil qui éblouit cela ne se voit pas mais avant le levé du soleil, le col n'avait pas sa belle forme bien creusée.

Maintenant que le soleil est apparu, tout semble bien différent ! Sur la photo qui suit : Le Jocou est presque au centre. A sa gauche le "point 1943" de mon calvaire de la dernière fois. En bas à droite, le col où nous sommes passé plus tôt.

Version plus panoramique


Bien contents de ce levé de soleil, nous quittons notre promontoire pour entamer l'ascension du Jocou.
La redescente de notre promontoire.

Au petit col non loin de là.

Nous remontons la grande crête. Le soleil ne nous réchauffe pas encore assez pour palier au froid du vent. Face à nous le col Vente-Cul.

Je crois sincèrement qu'il vente 365 jours par an dans ce satané col. Ma soeur va jeter un oeil au panneau indiquant le col, car le nom lui plait bien. Pour ma part je m'allonge dans les hautes herbes pour me reposer un peu. Je m'aperçois avec grand plaisir qu'enfouis dans l'herbe, le vent de souffle plus. Nous faisons donc une petite pause au soleil pour nous réchauffer !

Cairn devant le col Vente Cul et la grande crête. Emergeant un peu derrière la crête, notre promontoire du matin, et à gauche le col de notre itinéraire de montée..

Il est 9h15. Nous reprenons la montée sur le flanc de la montagne dans les graviers. Je reconnais l'endroit où j'ai jeté l'éponge la dernière fois, il y a toujours la petite plaque de neige sur le chemin.

Nous rejoignons le col pigeon, col qui n'en est pas vraiment un mais bon, ils devait leur rester un drôle de nom à mettre dans la montagne...

La neige est tombée il y a plusieurs semaines et le gel et le dégel ont formé des plaques de glace un peu partout. Je sillonne donc au milieu des graviers, de la neige et de la glace pour rejoindre le point 1943. Ma soeur fait son chemin elle aussi un peu plus loin. Droit dans la pente, je me crève rapidement. L'arrivée est un sacré soulagement ! Le Jocou est juste devant nous !

Nous faisons une petite pause pour profiter du paysage complètement dégagé ! Il y a un petit chalet sur la fin de l'itinéraire du Jocou. Nous décidons d'aller y faire notre véritable pause "thé" ! Sur la photo précédente on distingue le chalet juste au dessus d'un petit passage raide sans neige. Heureusement que ce passage est déneigé, je ne sais pas où nous passerions sinon !


Le chalet est sur pilotis dans un petit creux sur la crête. Le pilotis laisse passer le vent et nous prenons donc notre pause sur les marche en bois dans l'espoir d'un peu de chaleur. Je fais chauffer de l'eau sur la dernière marche pour m'abriter du vent. Ca sent bon le bois, nous sommes bien ici !


Le thé nous fait du bien .... Ma soeur relève que nous sommes vraiment dans un coin désert et que nous n'avons vu personne ! Alors qu'elle parle, un randonneur débouche à dix mètres de nous ... suivi un peu plus loin de sa compagne ... pas de bol ! Mais il n’empêche que le Haut-Diois est quand même un havre de paix ...

Nous repartons pour achever la montée au Jocou. Nous échangeons quelques mots au sommet avec ce couple de randonneurs ... Ils viennent du col de Grimone, et vont donc redescendre par le même itinéraire. Nous, nous espérons faire une boucle par le Nord ...



Nous quittons rapidement le sommet, et nous engageons sur la petite crête Nord du Jocou. Un coup d'oeil en arrière pour voir le sommet et ses amas de neige gelée.


J'avance doucement sur la crête, ma soeur est devant et avance facilement. Moi, ça ne me plait pas ! Il y a du vent, à gauche ce n'est pas une falaise mais presque, à droite une grande pente herbeuse où la glace remplit les espaces entre les touffes d'herbe et au milieu, sous mes pieds, de la neige dure. Je marche tant bien que mal entre la neige et la glace ... et mon trouillomètre est loin de la zone verte ...

Au bout de la crête, nous sommes au "sommet" 1997 sur la carte au dessus du col de Seysse. Nous faisons une halte pour réfléchir à la suite de notre itinéraire...


Toute la barrière Est du Vercors est visible, mais le Mont Aiguille ne se découpe pas devant le Grand Veymont... Tout est aplati par l'éclairage très dur.





En fait la situation n'est pas pratique, la neige encombre la descente au col de Seysse, et la crête partant vers l'Est est ornée d'une corniche.

La pente Nord est un mélange de touffes d'herbe et de neige. En regardant la carte, je note que si nous descendons vers le nord ou vers le col de Seysse, nous seront du mauvais coté d'un grand effondrement. Il nous faudrait faire un grand tour pour rejoindre la voiture. Du coup notre seul itinéraire pour faire une boucle est vers l'Est (la photo ci-dessus). Au premier abord je refuse de m'y aventurer, mais après un peu de réflexion je décide d'aller voir comment est la neige. A droite, c'est raide et à gauche c'est enneigé ... j'avance donc sur la neige en frappant le sol pour enfoncer mes pieds mais après une dizaine de mètre je n'y arrive plus tant la neige est glacée. Devant moi la crête se resserre et je décide de rebrousser chemin. Ces 50 mètres de neige seront responsable de notre boucle raccourcie !

N'ayant d'autre possibilité, nous faisons marche arrière et revenons au Jocou ! Nous repassons donc dans le passage désagréable... Je préfère avoir ma soeur devant moi, sinon je stresse sans cesse de ne pas la voir en me retournant. La voilà qui a presque fini le passage le plus impressionnant.

Un coup d'oeil en arrière lorsque je le passe.




Nous nous retrouvons donc de nouveau au Jocou. Il est midi.
Soit nous rebroussons chemin jusqu'au col Vente-Cul, soit nous tentons une descente par l'épaule Est du sommet. Faire un aller-retour n'a jamais été ma tasse de thé ! Du coup nous essayons de distinguer ce que donnerait la descente par l'épaule. Cela semble passer sans problème sur toute la longueur sauf au niveau d'un ressaut où nous ne voyons pas. Adjugé, le ressaut est 300 mètres plus bas il ne devrait pas y avoir de neige.

Nous descendons donc la grande pente herbeuse. Ce sont des petits gradins d'herbe. Sophie descend très vite alors que moi, avec mes genoux difficiles, j'adopte ma lente technique habituelle de boiteux : je descends tout sur la jambe gauche. Peu de temps sous le sommet, j'aperçois une forme de chamois au pied de la pente. Elle vient de passer derrière une bosse. Rien de tel pour se casser la figure que de descendre en scrutant au loin pour espérer voir réapparaître une bestiole ! Deux chamois apparaissent non loin de l'endroit que je regarde, ils ne nous ont pas repérés !


Nous rejoignons la crête sur la gauche pour nous dissimuler et descendre au plus près des deux belles bêtes. Je suis content d'avoir pris le 300mm et de l'utiliser ! Je porte généralement ces 1300 grammes pour rien ! Nous descendons rapidement hors de vue des chamois pour réapparaître sur un éperon rocheux au plus près mais ils ont disparu ! Il y a une expression qui dit que les chevreuils ont six oreilles : deux sur la tête et une au bout de chaque patte !!! Les chamois sont sans aucun doute aussi bien équipés et ils ont dû nous entendre grâce à tout cet attirail !

Nous restons un peu sur notre éperon, la vue est chouette, le soleil nous chauffe fortement. Trop fort même ! Nous sentons les coups de soleils commencer ! Il faut dire qu'avec la neige, la réverbération est forte !

Nous sommes au dessus du ressaut et nous cherchons un passage pour descendre. C'est très raide, et la terre est gorgée d'eau. Nous trouvons un passage sans barre rocheuse mais les tout petits gradins s'effritent et les pierres roulent trop facilement. La terre est sans consistance sous les pieds. Je suis trop encombré avec mon appareil photo et mes objectifs accrochés aux bretelles. Dans le passage le plus raide je suis vraiment limite et je finis par jeter l'éponge ! Je m'assieds et entreprend de tout ranger dans mon sac. Je tiens tout juste assis sans glisser, et ma soeur attend sur une petite plateforme en dessous. Mon sac est plein à craquer et je mets cinq bonnes minutes à ranger mon bordel. Il faut assurer chacun des mouvements pour ne pas envoyer rouler l'équivalent de deux semaines de salaire de matériel photo !...
Nous reprenons la descente, un peu rassurés de voir la fin du passage délicat s'approcher. Ma soeur a quand même droit à une glissade sur les fesses juste à la fin. L'emplacement était moins dangereux que d'autres, heureusement !

Nous atterrissons dans le pierrier au pied des barres et du passage, bien content d'en avoir fini de ces roches effritées ! J'explique à Sophie que lors de ma sortie au Rocher Rond dans le Dévoluy, je me trouvais au pied d'une barre comme celle-ci et qu'un rocher de la taille du poing était venu s'écraser à mes pieds sans prévenir. Ayant vu comment la roche au dessus de nous partait en petit bout, nous nous sauvons rapidement en traversant le pierrier pour nous mettre à l'abri.

Une fois tranquilles nous descendons vers le col du Salut !
Un petit coup d'oeil au passage merdique, à droite sur la photo.

En arrivant au col du Salut ! Un panorama splendide, comme toute la journée !




Il nous a fallu une heure trente pour arriver jusque là depuis le sommet et la faim commence à pointer le bout de son estomac !
Nous passons dans un creux de la "crête du château" face à nous et nous nous installons pour faire chauffer un lyophilisé !

Il me faut bien 5/10 minutes pour tourner et trouver un espace plat pour poser mon réchaud pourtant tout petit ! Mais je tenais à trouver un coin à l'abri des coups de soleil !
Nous sommes au dessus du col de la Croix haute, la voiture est quelque part en dessous de nous, de l'autre coté d'une forêt. Nous descendons droit dans la forêt pour gagner du temps et profiter de la neige et des feuilles mortes pour avancer à grandes enjambées amorties ! Nous débouchons dans une prairie face au Rognon !


Et nous tombons sur la route à quelques pas de la voiture !


samedi 5 février 2011

05/02 Montagne d'Arvillard

Une rando avec Mikaël et Sophie ! Après quelques échanges et suggestions nous finissons par partir pour l'idée de Mikaël : Les grands Moulins. 800 mètres de dénivelé dans la neige, cela parait faisable sans se lever trop tôt.

Nous nous rejoignons à La Rochette. Nous embarquons dans la même voiture tous les trois plus les deux toutous. Nous montons en direction de Val Pelouse où nous devons démarrer mais une barrière nous arrête ! Route barrée, viabilité non assurée ... bref ça commence mal ! A croire que cela devient une habitude !

Un coup d'oil à la carte et nous prévoyons de grimper à une autre bosse à coté. Pour y aller nous avons le choix entre redescendre à la rochette, ou traverser par une petite route forestière qui démarre peu après la barrière qui nous dit de ne pas aller plus loin. Forcément, nous avons préféré cette seconde possibilité ! Bien plus amusante ...

Nous passons à coté de la barrière, continuons un peu la route qui est dégagée pour le moment et dans un virage nous bifurquons sur une route forestière. Elle est censée faire une liaison avec une autre vraie route plus au nord ... Il y a des pierres, de la neige ... mais ça passe. Un premier ruisseau traverse la route, et dans cette combe, la glace s'est étalée sur 2 mètres de large, creusée au milieu par l'eau libre. Nous passons facilement quand même avec le 4x4. Quelques minutes plus tard, un second ruisseau, traverse la route mais celui-ci a étalé environ 4 mètres de glace, et il n'y a pas d'eau libre au milieu. Nous abandonnons donc devant cette patinoire en dévers.
Nous revenons à la route goudronnée et tentons de monter quand même à Val Pelouse, voyant que la route est bien dégagée pour le moment. Forcément, la barrière n'avait pas été installée pour rien. Un tas de neige  recouvre bien tôt la route. La voiture se débrouille un peu au début mais finalement elle rend les armes et nous nous garons pour continuer à pied ! Nous sommes 500 mètres en dessous du point de départ prévu ! Autant dire que monter aux Grands Moulins ne semble pas pour aujourd'hui !

Nous prenons les sentiers dans la forêt pour rejoindre à pied Val Pelouse !
La glace est omniprésente, c'est assez original mais casse-gueule !


La neige a presque un mois maintenant ! Les traces ont eu le temps de s'y accumuler !

Cette montée dans la forêt nous fatigue déjà un peu ! Je fais quelques photos de temps en temps pour m'accorder des mini-pauses !

Sophie nous prend en photo pendant que nous jetons un oeil à la carte.

Nous sommes à coté du pied des vieilles pistes de ski désaffectées. Pour éviter la pente trop raide des pistes, nous continuons sur la route enneigée que nous avons rejoint. Vers 11h30, nous atteignons Val Pelouse. Nous sommes déjà fatigués et le soleil qui frappe fort nous chauffe comme un four ! On se croirait bien plus tard dans la saison. Dans Belledonne il reste de la neige pour rappeler qu'on est bien en hiver mais cela sonne quand même un peu faux !

Nous prenons pour de bon la piste de ski pour monter sur la montagne d'Arvillard. La forêt s'écarte, la vue se dégage ...
Un bouleau étêté devant les Bauges.

Face à nous, les Hauts plateaux de la Chartreuse. Ce massif parait tout petit vu d'ici !

La montée est éprouvante, je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Peut être à cause de ce soleil... ou bien parce que les 500 mètres de dénivelé que nous avons fait jusqu'à Val Pelouse se font sentir.

Nous arrivons un peu vannés sur le sentier qui traverse sous la crête de la montagne d'Arvillard. Il y a un grand refuge à rejoindre en direction des Grands Moulins mais Mikaël a une autre idée. Il y a parait-il un petit refuge juste au dessus de nous, caché sur la crête. Le vote est unanime, la faim qui commence à arriver nous convainc de trouver un point de chute rapidement accessible !
Nous débouchons donc sur la crête à deux pas du petit refuge en béton ...
C'est l'occasion d'avoir vue sur l'autre coté ...
C'est la montagne de Presles au centre, avec la pointe de Rognier à droite. Un chouette souvenir déjà avec Mikaël et Sophie. Le Mont-Blanc émerge tout petit sur la gauche.

Nous pique-niquons ici, et, comme d'habitude, la digestion anéantis toutes velléités de pousser plus loin la randonnée !

Je me mets quand même un coup de pied au fesses pour pousser un peu l'itinéraire. Je laisse le couple à son repos et je pars avec les chiens sur la crête pour rejoindre son point culminant.

Les Grands Moulins.

J'ai laissé mes raquettes et mes guêtres au chalet et je me retrouvé donc à m'enfoncer dans la neige sans protection. C'est usant et en plus c'est très désagréable ! Il faut monter encore tout ça !


Le soleil dessine les ressauts de la montagne.

Point de vue sur la chalet d'où je viens ...

Il parait tout petit mais joliment placé sur sa crête.


Ce petit bout de montée en plus m'a achevé. Je reviens péniblement au chalet et nous redescendons par la piste de ski.
Quelque part sur ce retour, on aperçoit les brumes qui jouent avec le plateau des petites roches ...

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