dimanche 14 novembre 2010

14/11 Petit Arc

Pour la première fois je vais aller randonner au Nord de la Maurienne ! Bon ... pas trop loin non plus puisque la cible du jour est le Grand Arc. Je rejoins Mika et Sophie qui sont sur place.
J'arrive en avance à Aiguebelle et je profite d'un beau levé de soleil sur les arêtes de la Grande Lauzière.




Nous montons aussi haut que possible en voiture pour nous épargner du dénivelé car j'ai vraiment mal partout après quatre jours de rando. La route est longue mais elle nous amène presque au delà de la forêt. Les chiens sont de la partie, la neige leur plait comme d'habitude !

Notre première destination est le Char de la Turche. Je serais content de comprendre l'étymologie de ce nom si on pouvait me l'expliquer ! Nous marchons dans les clairières, avec comme seul choix de choisir de barboter dans la neige ou de patauger dans le ruisseau de fonte dévalant le sentier.

L'aube est passée, mais il n'est quand même pas bien tard, alors je scrute régulièrement les pentes et crêtes alentours en espérant y apercevoir des silhouettes familières. C'est dommage, je dois me contenter de quelques traces : rien ne bouge par ici !

Rien ne bouge à part les chiens bien sur !

Et nous arrivons au Char ... J'ai beaucoup de mal à avancer et Mickaël n'a pas de mal à râler... Il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve à faire du dénivelé en étant à moitié malade ... La sortie que nous avons faite ensemble quelques jours plus tôt n'y est probablement pas pour rien !

Sophie contemple le paysage, devant le Petit Arc qui nous attend sur le chemin du Grand.

Et nous continuons sur cette crête. Le chemin parait long et la neige ne facilite pas toujours les choses...



Michaël nous dégote le troupeau du jour ! Ca tombe bien j'avais le 300mm de monté !



Ensuite il faut nous contenter d'un chamois au loin qui se promène en haut d'une barre rocheuse...

Les grandes pentes de neiges subissent durement la loi du soleil... Leur surface prend une tournure étrange avec les écoulements de fonte.

Nous arrivons finalement au Petit Arc. Le vent s'est invité à la fête sur la fin et à présent, tout prend une dimension plus difficile avec ce froid mordant qui nous court dessus !
Nous voyons la dernière et seule réelle difficulté qu'il nous reste à gravir pour atteindre le Grand Arc. Ce passage plus raide semble bien faisable.

Panoramique du Petit Arc à cliquer ...

Nous commençons à avancer sur l'arête menant à ce passage. Nous avons tous faim et nous cherchons désespérément un endroit pour manger à l'abri du vent. Les avis divergent entre revenir au Petit Arc pour manger un peu abrité, ou continuer à avancer avec le risque de ne rien trouver et ne manger qu'au sommet.
Michaël est motivé pour aller de l'avant...

Et Sophie tient à s'abriter du vent en revenant en arrière où elle à des souvenirs de lieux plus paisibles...

En continuant quelques peu l'arête je me rends compte que je n'arriverai pas à passer sereinement avec les chiens. Le vent souffle trop fort et je ne peux pas les libérer de leur laisse au risque qu'ils aillent se mettre dans le pétrin. Nous coupons la poire en deux : nous laissons Mika filer vers le sommet et nous rebroussons chemin avec Sophie et les chiens pour nous mettre à l'abri. Snif ..........

Pendant que Sophie dévore son pic-nic, je guette l'arrivée de Mika au sommet.

Il lui faudra 1 heure pour atteindre la croix et nous rejoindre.
Pendant ce temps j'observe le ciel qui se couvre franchement. Des nuages dessinent de belles arabesques.

Lorsque Mika nous rejoint, Sophie est frigorifiée, et pour ma part c'est limite ! Nous finissons de manger et nous décollons sans tarder pour descendre et nous débarrasser de ce satané vent !
Le chemin à parcourir semble énorme et démoralisant.

Ce Dust est toujours prêt à charmer les demoiselles !

Et oui ... il y a bien du vent ! Dumbo nous en fait la démonstration.

 Nous redescendons toute la crête par le même itinéraire en direction du Char de la Turche.

Un petit passage amusant ... une glissade très au goût de Dust !


Et nous continuons ...

Malgré quelques coups de fusils entendu dans la forêt ce gros chamois bien placide reste tranquillement sur son promontoire...

Un couple de grand corbeaux passent au dessus de nous, croassant régulièrement, comme pour s'assurer l'un l'autre qu'il ne sont pas trop éloignés.

Le ciel continue à faire des vagues ...

Après le Char de Turche, nous repassons dans les clairières, où nous prenons un raccourci. Les chiens apprécient de courir dans cette prairie.





Et nous arrivons tant bien que mal à la voiture ...

Quelques photos prises sur la route ...

Ce soir, le ciel se déchaîne pour livrer de magnifiques couleurs ...


samedi 13 novembre 2010

13/11 Rocher Rond

C'est toujours un sacré plaisir d'aller dans le Dévoluy... On n'y croise personne, il n'y a pas d'interdiction des chiens, et c'est sacrément joli.
Je choisis d'aller au Rocher Rond. Ca fait 1000m de dénivelé, il n'y a pas de passage trop pentu avec de la neige et c'est assez bien exposé pour que la neige ait fondu. En plus du sommet on est censé voir tous les sommets du Dévoluy ...

Comme c'est exposé Est, j'y vais pour le levé de soleil. Avec les péripéties des derniers jours je suis déjà décalé d'un point de vue sommeil ça tombe bien ! Debout à 4h, et en voiture à 4h45...

La route est affreuse. J'ai du croisé la dernière voiture à La Mure et après, plus un chat ! Au pont de Ponsonnas je rentre dans un brouillard très épais et je fais plusieurs kilomètres à 15 km/h dans une mini route pleine de virages en épingle ... l'horreur... quand j'aperçois les barrières à 10 mètres je suis content.

Une fois sorti du brouillard, je finis le trajet jusqu'à Lachaup avec grand plaisir, j'aperçois un beau cerf (la première fois que j'en vois un sauvage), quatre chevreuils et un renard. Il me faut quand même pas mal de temps, et je ne démarre à pied qu'à 6h20...
Le Dévoluy est encore endormi lorsque l'aube pointe son nez.

Un panorama à cliquer ...

Pour ma part je grimpe pour rejoindre le replat à 1750m pour y attendre le levé du soleil. Dans la pénombre une chouette s'envole juste à coté de moi, je la vois s'éloigner sur le ciel plus pâle ... impossible de tirer une photo aussi vite dans de telles conditions ! Je me contente de choses moins mouvantes ...

Les chiens attendent le levé du soleil, de force !



Ca arrive !

Et le Grand Ferrand s'illumine.


Un pano à cliquer de la chaîne au Nord du Rocher Rond.

Peu après c'est mon tour de quitter les ombres...

La zone alentours s'éclaire !

Je m'apprete à reprendre la route ... un coup d'oeil sur la montagne à gravir ... Cela parait interminable ...

En voilà deux qui se demandent où je vais encore les embarquer !

Une version XXL de ce sommet, avec ses voisins du Nord ...

Durant l'ascension j'aperçois des oiseaux. Le temps de monter le 300mm sur l'appareil ils sont tous partis ... Mais l'un d'entre eux fini par resurgir et poser quelques instants avant de rejoindre ses congénères. A identifier ...

Nous continuons à monter ... nous passons entre les deux éperons de gauche (visibles quelques photos plus haut). Les chiens s'intéressent à un creux dans l'éperon central, je décide de les rejoindre. Alors que je m'avance, BOUM. ??? Un rocher gros comme le poing vient d'atterrir et s'encastrer dans la neige à un mètre devant moi !
Ca fait réfléchir ... je déguerpi rapidement et emmène les chiens pour franchir les éperons.

Nous montons sur le rebord dégarni d'où provenait la pierre. Pas la moindre activité alentours ...


Des traces attestent de la présence de chamois mais aujourd'hui il n'y a rien qui bouge dans la montagne !

Les petites montagnes au coeur du "fer à cheval" que forme le Dévoluy.

On ne peut pas emmener Dust en montagne sans que celui-ci fasse la carpette dans la neige ...

De drôles de traces ...

La crête finale est chargée d'une corniche de neige, que j'observe en me rapprochant. Je loupe alors mon planté de bâton et m'écrase la main dans les rochers ... Forcément, je commence à saigner de partout ... les chiens me tournent autour en s'excitant ... super ...

Après avoir longé la crête enneigée et stressante, nous arrivons au sommet. Un "magnifique" poteau branlant représente le sommet, il servira d'attache aux chiens pendant mon repas ... il est 10h.

On aperçoit en contrebas le seul lac du Dévoluy : le lac du Lauzon.

Face à moi, le Grand Ferrand, et la Tête de Vallon Pierra ... Pour faire simple, ce dernier ressemble à un cône de 400m de haut fait de petits cailloux ... Le Dévoluy c'est le royaume du pierrier !

Le sommet où je me trouve se prolonge par une petite arête au bout de laquelle des randonneurs téméraires et sûrs de leurs semelles sont allés poser un cairn ... Très peu pour moi avec cette neige !

La crête enneigée par laquelle je suis arrivé.

La chaîne Ouest du Dévoluy. Le Grand Ferrand à gauche, 2758m, et tout au fond, la Grande tête de l'Obiou, 2789m, les deux plus hauts sommets du massif.

Sous mes pieds, je suis fasciné par une arête découpée. Une trace de chamois est visible dans la neige près du rebord alors qu'une autre est visible au pied de la falaise... Ils vont décidément partout ces bestiaux !

Nous levons le camp et la descente est un régal lorsque la neige est assez épaisse ! Les chiens s'amusent à poursuivre les boules de neige qui roulent dans la pente.


Bixy a d'autres cibles parfois ...

Lorsque la neige commence à manquer, cela devient rapidement fatiguant ! Je fais quelques pauses pour faire des photos et me reposer les genoux. Cela parait interminable ...







Finalement je rejoins la voiture et je rentre... Je ne résiste pas à m'arrêter sur le trajet du retour pour photographier la petite chapelle perchée toute seule sur sa colline.

Dans le défilé pour sortir du Dévoluy je découvre pour finir une cascade que je n'avais jamais remarqué ...