mercredi 27 janvier 2010

27/01 Plan de la Limace

Trois jours à Chambéry, il fallait aller dans les Bauges ! Par contre les risques d'avalanches étaient assez embêtant du coup nous sommes partis avec Michaël et Sophie au Plan de la Limace. Comme dit Michaël, soit ça finit en AZ soit c'est un nom bizarre les montagnes par ici !

Comme la veille on a démarré sous les nuages mais cette fois pas de purée de pois ! Garés au Coudray, nous sommes partis direction le Chargieu à travers la forêt.

Il fallait quand même passer la barrière de nuages ! C'était assez joli avec tout le givre.


Sous la croix d'Allant, on a aperçu le ciel mais la mer de nuage montait à la même vitesse que nous.


Finalement on est passé au dessus et avons eu droit à un beau ciel bleu !





Nous nous sommes posés à la Croix pour manger et admirer le paysage.

Photo prise par Sophie.

De nombreux versants visibles ont eu droit à des départs de plaques. Ce fut avec étonnement que j'ai vu des gens en skis de rando attaquer les sommets !




Une cordée de sapins à l'assaut du Mont de la Coche.

Un chocard est venu sur la croix près de nous.

Nous sommes ensuite montés jusqu'aux ruines du chalet du Plan de la Limace où nous avons refait une petite pause.


Les nuages sont remontés pendant ce temps et nous sommes repassés à la croix dans un brouillard épais. Dans mon sac de glisse, je suivais les tranchées des pistes de raquettes en choisissant un peu au pif lorsqu'elles se dédoublaient. Finalement pas de loupé et je suis retombé sur Michaël et Sophie après un petit moment de doute !
Je n'avais pas mis mon pantalon d'hiver et je me suis rapidement retrouvé trempé. J'ai quand même enchaîné 700m de dénivelé négatif dans mes sacs avant de jeter l'éponge complètement frigorifié. Ca a éviter à Michaël et Sophie de devoir trop attendre car des fois il fallait pousser un peu et c'est pas le plus pratique. Mais à d'autres moment sur la route forestière c'était un vrai régal !

mardi 26 janvier 2010

26/01 Grand Som

Je devais aller Samedi au petit Som avec une personne de Bivouak mais c'est tombé à l'eau et c'est donc le lendemain que j'y suis allé avec Michaël. La météo s'annonçait pourrie avec des éclaircies prévues l'après midi.

Nous sommes quand même partis le matin de La Ruchère sous une chape de nuages.

Nous sommes remontés le long de la piste de ski puis tiré à l'Est pour passer dans le vallon menant au Col de Léchaud. Nous sommes rentrés dans le brouillard épais et nous nous perdions facilement de vue : Michaël est sur la prochaine photo.


Du col avons suivi la direction des traces pour basculer sur le col du Bovinant. Nous avons alors entendu des voix et nous avons appelé pour espérer croiser quelqu'un mais personne ne nous a répondu. Nous sommes allés nous poser au Habert du Bovinant pour manger mais le froid était très vif, et le fait de rester sans bouger m'a complètement gelé ! Mais heureusement un panneau nous disait où nous étions et nous ne pouvions pas nous perdre dans le brouillard !


C'est au Habert que nous avons croisé trois personnes avec un chien, redescendant du chemin du col du Bovinant. C'est par contre bien seuls dans le brouillard que nous sommes repartis vers le Grand Som.

Au pied du passage raide à l'Est du col.

En remontant vers la crête nous avons commencé à apercevoir du bleu au dessus de nos tête. Ce fut un bon coup de pouce au moral !


Au débouchant sur la crête, un grand soleil nous a fait plaisir ! Nous étions au ras de la mer de nuage et nous avons à peine aperçu un ou deux sommets de Chartreuse dépassant aussi.



Rapidement la mer de nuage est remontée et ce fut la dernière fois que nous avons vu les rayons du soleil ... Nous avons donc parcouru la crête jusqu'au sommet dans le brouillard.

Un sacré dépot de neige s'était posé au panneau du Grand Som qui ne dépassait presque plus.

Nous n'avons pas trainé longtemps au sommet. Nous avions espoir de voir la mer de nuage redescendre mais on a pris le chemin du retour sans voir de ciel bleu.
Le brouillard sur la crête fut très épais et je suivais le traces de mes raquettes à l'aller pour ne pas me perdre. Ce qui devait arriver arriva, j'ai perdu la trace à un moment et on a pataugé un peu dans la profonde sur la crête. Au début nous avions des points de repères visibles alentours pour estimer un peu la pente mais à un moment, sans pierres ni sapins visibles j'ai quand même bien stressé. Je n'arrivai pas à savoir dans quelle pente on s'engageait.

Sans point de repère je sais qu'on a tendance à tirer toujours vers le haut, la trace devait donc être en dessous. Le GPS de Michaël n'était pas très précis et ne se décidait pas quant à notre position par rapport au trajet de l'aller. Finalement Michaël est parti un peu devant en ski et m'a appelé lorsqu'il est tombé sur la trace ! Là ça allait mieux ...

Quelques photos des panneaux des cols sur lesquels la neige sculptait des motifs




J'ai sorti mon sac de glisse au col de Léchaud et la descente fut bien plus rapide qu'en raquette. Nous avons rejoint rapidement la piste et la voiture.

Le brouillard avait réhaussé tous les détails de ma veste d'une épaisseur de neige...

J'étais bien frigorifié à la voiture où deux minous sont venus mendier. Je leur ai donné un peu du paté du midi ... Mais ils ont agressé Michaël, sentant qu'il n'aimait pas les chats ... ou plutôt, sur un malentendu, croyant que le bouchon de sa bouteille était un bon petit plat pour chat ...

dimanche 24 janvier 2010

24/01 Gorges de Sassenage

Après une journée sans sortir hier il fallait bien aller s'aérer.
Moi qui voulais photographier une grosse cascade gelée, ce fut loupé ! Pas un poil de glace dans les gorges de Sassenage, la température est de loin trop élevée. Il reste à peine quelques plaques de neiges sur les zones plates.

Voici donc quelques photos prises le long de la rivière.

La grande cascade du bas


Une sorte de nez ?








Les bucherons au travail






Un coin humide ...


Un groupe d'arbres avait poussé sur un rocher ... jusqu'au jour où ...


Dust


Lors de la redescente, je suis allé voir le sentier au début duquel il y avait un panneau "Accès strictement interdit, sentier très dangereux". J'ai été étonné de voir un panneau aussi insistant, mais j'avoue que c'est assez réaliste. On commence par descendre dans les buis jusqu'à une partie plus balcon.
Je n'ai pas osé aller bien loin sur cette portion. Le sentier se réduisait à une vingtaine de centimètres de large en terre. D'un coté le vide et la terre qui s'effrite en tombant et de l'autre le rocher humide ... Je n'ai donc pas pu accéder au pied de la grande cascade pour en prendre une plus jolie photo. Peut être y a t'il un autre accès moins périlleux !

vendredi 22 janvier 2010

22/01 Crête du Brisou

Les environs de Gresse-en-Vercors m'ont séduit. J'y suis donc retourné ce matin !
Le but de la sortie était d'atteindre la crête du Brisou pour y voir et photographier le lever du soleil sur les falaises du Vercors.

Réveillé à 5h, avant que le réveil ne sonne, je me prépare en 20 minutes et décolle pour Gresse. A mi-chemin je m'aperçois que mes raquettes sont en fait dans l'autre voiture vu que la mienne était au garage pour ma dernière sortie !

Trop tard pour faire demi-tour ! De toute manière je pourrai passer par les pistes de ski pour avoir une neige dure. Démarrage par nuit noire du parking de Gresse à 6h15. J'ai vu passer un -14°C au thermomètre peu avant la station.

Je commence à traverser les pistes de ski de fond et il a fallu tirer les chiens qui s'y trouvaient bien pour s'amuser ...

Arrivé au Téléski du Blavet, j'ai cru gagner du temps en prenant la montée du téléski ... Mais elle est devenue si raide et avec la neige bien dure que j'ai falli la redescendre les quatre fers en l'air ... En taillant un peu à chaque pas en haut j'ai réussi à passer et pris un repos avec vue sur la station illuminée.
Ciel magnifique et très pur ce matin c'était splendide. Une dameuse travaillait sur le versant d'en face d'où un fort éclairage là-bas.


En haut du téléski je fut face à un choix : soit redescendre la piste en face pour atteindre le pied du téléski menant à la crête du Brisou (itinéraire damé) ou prendre par la forêt sur la Crête des Alleyrons au risque de s'embourber sur la première partie avant de rejoindre une piste damée.
Après un petit test en forêt ça passait et j'ai donc choisi la crête dans la forêt bien noire ...
Ca fait toujours une drôle d'impression une forêt de nuit ! Les chiens s'immobilisent souvent en même temps en fixant une direction. Du coup je fais pareil pour voir ce qu'ils voient .. mais je ne voient jamais rien et leur ordonne de revenir vers moi. Pas envie que Dust parte courir après quelquechose en pleine foret la nuit ... J'apprécie qu'ils restent près de moi. Pour l'avoir vécu au Piquet de Nantes, il est impossible de faire aboyer Bixy en guise d'alarme pour faire fuir une grosse bestiole indéterminée trop proche de nuit ...

La trace en forêt n'était pas faite mais l'itinéraire devant suivre la crête ce fut facile de trouver quelques marques sur les arbres de temps en temps. J'ai fini par déboucher sur la piste en étant quand même un peu entamé par cette montée parfois raide.

Et là, ce fut le désespoir ... La piste de ski n'était pas damée. Il n'y avait plus d'arbre pour faire une neige collante et durcie en profondeur. J'avais mis une heure pour atteindre cette piste. Chaque pas fut une épreuve sans ces satanées raquettes !

La neige au delà des genoux avec un enfoncement aléatoire entre 30 et 70 cm extrêmement fatigant.

Il m'a fallu une heure de plus pour faire les 700 mètres de piste et atteindre le sommet du téléski sur le bord de la crête.



Complètement crevé, j'ai été accueilli à l'arrivée par un fort vent du Nord fortement congélatoire. Le soleil éclairait le sommet du Grand Veymont.





La séance photo fut un peu rapide. Les câbles de l'arrivée du téléski étaient assez gênants.






Si j'avais eu les raquettes j'aurai peut-être poussé jusqu'au sommet du Grand Brisou qui est plus dégagé mais ce n'est pas dit que j'aurai eu confiance dans la neige sur la crête.



Pour lutter contre le froid (au mieux dans les -20°C ressenti grosso modo) les chiens n'ont eu d'autre choix que de jouer à la bagarre ! Ca réchauffe ! Dès qu'ils s'arrêtaient ils couinaient pour qu'on reparte.





De ce belvédère, on voit parfaitement en face le Rocher du Baconnet où j'ai fait ma sortie précédente.



Une arche ... bien connue ...


Vu l'état de fatigue, je décide de redescendre à la voiture. On ne change pas une équipe qui gagne, j'ai repris un sac plastique 130 litres pour me faire une descente rapide et cette fois-ci je garde l'appareil photo à la main. Une piste de ski descend du sommet sur la crête : premier essai un peu raide.



Assis sur le sac, ça glissait vite !



Par contre ça ne supporte pas les dévers. J'y suis donc allé doucement mais j'ai quand même fini dans le talus ou dans n'importe quel sens !







La piste n'aboutissant nulle part sur cette crête si ce n'est à une banderole rouge, je traverse à pied la poudreuse pour atteindre un couloir sous le téléski où la dameuse était passée sans lisser la neige.





Cette fois ci dans le sac, ça a glissé encore mieux !!! La forme du couloir me permettait de bien rester dans l'axe et profiter de la pente. En l'absence de damage par contre ça labourait les fesses.

Fin du couloir, place maintenant à la vrai piste. La station est toujours fermée, le téléski ne tourne toujours pas, la piste est damée, tout est réunis pour envoyer ! C'est parti ! Je me suis fais une descente qui restera dans ma mémoire ! Ca glissait vraiment bien, mais des fois je me retournais les pieds vers le haut de la pente et ça finissait n'importe comment.



En version traineau !


Finalement les stries du damage de la piste ont finies par me bruler méchamment les fesses.



J'ai mis une polaire sous mes fesses pour mieux le supporter et j'ai continué c'était tellement bien ... Arrivé près de la cabine du début du téléski, la pente s'affaiblissait et j'ai repris la marche. Le sac était déchiré sous mes fesses et la polaire crépie de neige...



J'ai donc fini la descente à la voiture lorsque les téléskis ont commencé à fonctionner.






En rentrant la température près de Gresse me fait comprendre pourquoi je suis glacé ...




Une sortie sur un petit itinéraire mais très riche en émotions ! Un must !