samedi 3 octobre 2009

03/10 Bivouac sous la crête de la Laisse

L'hiver approche et je souhaitais vraiment aller faire un bivouac en montagne avant de me faire opérer de la jambe et être cloué à la maison. Histoire d'être vraiment satisfait je demande quelques conseils sur Bivouak car j'hésitais entre le Pic Pierroux dans le Dévoluy (sans trop savoir si c'était faisable) et la tête chevalière dans le Vercors.
Finalement après discussion je décide d'aller planter la tente à la crête de la Laisse au pied de l'Obiou. Ce sera finalement tout seul en partant après le boulot le vendredi.

J'arrive donc au parking du chalet des Baumes alors qu'il fait déjà nuit. Je n'y avais pas prêté attention, mais c'est presque un soir de pleine lune et je peux donc monter facilement, pratique ! J'entame donc la remonter jusqu'au pas du vallon sur une espèce de crête. Un très fort vent du nord teste violemment ma motivation.Il est difficile de marcher droit à cause des rafales et la température ressentie est congélatoire ! J'enfile tout ce que j'ai comme vêtement, mais c'est juste !
Je passe le pas du Vallon et je me retrouve un peu protégé du vent par la crête de la Laisse. Je m'y dirige au jugé et je suis assez étonné. Je crois distinguer des formes dans le vallon sous l'Obiou. J'irai voir demain matin !

Je me choisi un lieu de bivouac pas trop venté entre un bosse au centre du vallon et la crête de la laisse. Je pose les affaires et monte la tente. Cette fois-ci j'ai décidé de tenter le bivouac avec seulement le double toit de la tente pour voir si je peux laisser la sous-tente à la maison la prochaine fois pour m'alléger !

C'est le moment de sortir l'appareil photo ...


La tente est posée au dessus un creux pil poil à ma taille. Le vent m'a forcé à poser sur la toile tout ce que je trouvais alentour ... histoire qu'elle ne batte pas au vent toute la nuit.

Je monte alors sur la crête pour faire quelques photos...
Ici, la ville de de la Mure.


Un filé d'étoiles derrière la grande tête de l'Obiou ...


Je ne m'attarde pas trop, car le vent souffle sur la crête et je suis rapidement gelé.
J'y remonte au petit matin pour attendre le levé du soleil. Surprise, une mer de nuage s'est installée dans la vallée.



Le soleil se lève sur l'Obiou...





J'aperçois un petite silhouette sur la crête. Le seul chamois aperçu lors de cette sortie.


C'est le moment de repartir... avec une petite hésitation pour monter au petit Obiou. Mais en voyant la tête du sentier qui y mène ... je renonce ... peut-être au printemps prochain. Je passe par le Bénitier et retourne ranger la tente.


De retour au pas du vallon je croise les premiers randonneurs qui montent probablement à l'Obiou.


Et je redescends l'alpage jusqu'à la voiture ...

samedi 1 août 2009

01/08 Col des Aiguilles

Sur le conseil de personnes du forum Bivouak, je fais mes premiers pas en Dévoluy en partant au col des Aiguilles. Début Août il faut par contre se lever tôt pour voir le soleil se lever sur les montagnes... C'est moins tôt qu'au solstice où nous étions montés au Charmant Som, mais cette fois-ci il y a plus de route ...

Je décolle donc à 4h , et au bout d'une heure j'arrive au col du Festre. Il fait vraiment noir au démarrage, le soleil va se lever a 6h20 et j'ai un quart d'heure de marge avant qu'il n'apparaisse au dessus de la crête de Faraut. J'ai donc 1h15 pour grimper au vallon des aiguilles.



Je suis gentiment le sentier qui sillonne à travers les prés lorsqu'un gros renard émerge quelques mètres devant moi et détalle dans la pénombre ... Même s'il m'en avait laissé le temps, impossible de tenter une photo avec cette luminosité.

Le soleil se rapproche et la luminosité s'affirme ... On y voit bientôt comme en plein jour mais sans soleil dans le ciel ... J'approche alors du passage au bord de la dépression de la cabane de la Rama...Je commence à apercevoir ce vallon fait uniquement d'herbe et de pierre ... Je ne suis pas habitué à ce genre de paysage ...



Je décide d'attendre au début du vallon pour le voir s'illuminer aux premiers rayons du soleil.
La crête de la Rama puis le Haut Bouffet s'illuminent enfin.







C'est ensuite mon tour de passer au soleil...



Et c'est reparti pour aller au col des Aiguilles. Il faut remonter tout le vallon.



Rapidement j'entends des éboulements dans les pierriers alentours. Il me faut un moment avant d'en trouver la source ! Il faut dire que je ne cherchais pas là ...


Mais en zoomant un peu on trouve la bête en haut à gauche de cette partie de la photo ...


Le vallon continue, j'aperçois quelques chamois dont un qui traverse la prairie à fond à mon approche. Il y en a quelques un d'éparpillés aux alentours mais trop loin pour de belles photos.
Pas de chamois donc sur celle ci des méandres du ruisseau...



J'arrive donc au col à 7h55... et en regardant de l'autre coté du col, vers l'Ouest voilà sur quoi je tombe ...



Deux jeunes chamois broutent et chahutent juste en dessous. Je recule un peu pour me débarrasser de mes affaires et je retourne les voir en me glissant dans les herbes... Ils ne sont bien sûr pas tout seuls. Une quinzaine de chamois sont répartis entre les deux falaises descendant du col. Ils me voient assez rapidement, mais n'étant pas dans une position classique de randonneur ... ils ne s'en vont pas pour le moment ...



Mais bon, allongé dans les graviers ça finit par faire mal aux coudes ... et à force de gigoter ils finissent par se regrouper et s'éloigner doucement ... ce fut quand même une bien belle expérience d'une vingtaine de minutes !

Une fois seul je retourne au col et comme il est encore assez tôt ... je décidé de monter au Haut Bouffet. De mémoire il était coté R3 sur Bivouak et j'appréhende un peu. Je n'ai pas le pied très sûr depuis mon accident et il n'y a personne dans le coin en cas de pépin ! Je suis donc la sente qui part vers le passage permettant de grimper sur la crête au bout de laquelle trône le Haut Bouffet. (Le passage est au centre de cette photo, mais le sommet n'est pas celui dans l'axe. Il faut remonter la crête à droite)



Le passage est en fait facile. On en prend plein les yeux en débouchant sur la crête face aux Garnesiers et au vallon de l'Abéou. Je pensais avoir passé la difficulté mais en fait, la remontée au Haut Bouffet me stresse bien plus. C'est une succession de traces en escalier sur un versant un peu raide ... et ce n'est pas le moment de trébucher. La prairie finale grimpe bien aussi et l'impression de solitude est impressionnante ...



Arrivé au sommet, le stress m'empêche de rester près du bord... Non je ne me sens décidément pas encore confiant près du vide ... Le panorama est superbe et les montagnes avoisinantes sont très impressionnantes.
A gauche le roc de Garnesier parait insurmontable et à droite la falaise de la tête des vachères est une gigantesque sculpture minérale !




Il faut maintenant tout redescendre ... et cela me parait interminable ...


Finalement, ce fut une sortie magnifique qui m'a vraiment séduit. Je reviendrai en Dévoluy. Merci à Bivouak !