vendredi 12 août 2011

12/08 Aubrac

Une excursion sur l'Aubrac une fois de plus... Au pied levé, je prends mon matériel et je file faire une boucle vers la croix de la Rode. J'ai vaguement dessiné un plan sur un bout de papier ... ça devrait aller...

Dés le départ, ça annonce la couleur : il y a des vaches partout ! Bon, ce n'es quand même pas une grande surprise !
Des Aubrac comme d'habitude ... et il y a parfois des veaux ... Ca me rappelle des souvenirs.

Vue typique du plateau, de l'herbe, des clôtures, des burons et des vaches.

Je rejoins par la route la crois de la Rode. C'est au pied du plus haut "sommet" de Lozère : Le Signal de Mailhe Biau. Il est juste derrière ce petit bout de forêt, sous la Lune.



 La croix de la Rode.

Je continue sur la route, très peu ennuyé par les voitures ! Le soleil se couche et la lumière devient belle. Trois jeunes me regardent passer.

Je suis au bord de l'Aubrac, derrière moi il y a le grand plateau et là, les vallées ont creusé de petits vallons tranquilles. La forêt est restée maîtresse des lieux en partie.

C'est un excellent coin pour observer des animaux. Il faut dire que c'est mieux que le plateau, à moins d'aimer sauter des clôtures à tout bout de champ !

 Une petit famille de cerfs ! On devine le faon à gauche de la biche (juste le bout de sa tête).

Le soleil est en train de se coucher. Les animaux les plus courants restent toutefois les vaches ! Elles aussi en famille ! Le port de corne de la vache se voit bien ... à comparer avec une photo un peu plus bas !

Je poursuis tant bien que mal grâce à mon petit schéma. Le GPS ne capte rien. A une intersection, je dois normalement prendre une piste sur la droite mais c'est en fait l'entrée d'un pâturage. Il est hors de question de rentrer dans un pré à vaches avec les chiens. Je ne compte pas me faire charger ce soir ! Je me retrouve donc comme un con avec un plan que je ne peux pas suivre et aucune idée de ce qui m'attend dans une autre direction. Le soleil vient de se coucher.

Un panneau bien à propos est d'ailleurs planté là où je m'interroge sur la suite à donner à ma sortie !

Ne sachant pas trop où aller je continue la route qui descend du plateau. Le ciel est très beau sur les crêtes voisines.

Je surprends un chevreuil proche de la route.

Dans quelques minutes ça sera vraiment la nuit...

Cette route n'en finit pas et elle ne tourne jamais dans une direction qui me permettrait de rejoindre l'itinéraire prévu. Je commence à m'inquiéter car la route descend une longue crête et il n'y a jamais d'endroit plat pour se poser en dehors de la route. Je continue donc ainsi jusqu'à 22h où je tombe enfin sur une piste qui pars vers la droite entre deux prés. Je doute qu'elle me ramène à mon itinéraire mais au moins j'aurai une chance de trouver un lieu tranquille où me poser. Je parcours à peine 10 mètres sur cette piste que des vaches du pré sur ma gauche rappliquent près de la clôture ! Sur ma droite je ne vois pas de vaches, mais qui sait, peut être guettent-elles dans l'ombre ...
Il semblerait que je sois de trop ! Une vache s'énerve, probablement à cause des chiens. Elle galope le long de la clôture. Elle rue en soufflant et je me sens tout léger dans le noir derrière une pauvre ligne de barbelés. Je trace la route, anxieux de tomber sur un endroit où la vache pourrait passer car elle me suit, bien décidée à en découdre ! Je stresse comme pas possible mais je finis par dépasser la fin de son pré.

Je continue un peu, et dans le noir, ne trouvant aucun champ assurément libre, je pose la tente sur la piste !
Impossible de la monter entièrement car elle est trop large, je la monte donc à moitié et me couche sur la piste. J'ai choisi un endroit dans une belle ligne droite, comme cela si le fermier passe en pleine nuit en tracteur il est censé me voir !

Résultat, avec la tête pleine de vaches et de tracteurs je passe une sale nuit à tenir les chiens pour qu'ils n'aillent pas dégoter une bestiole. Je lève le camp à 5h15 au milieu de ce nulle part. Je continue la piste, au pif.

Evidemment cela aboutit dans un nouveau pré à vache après un long moment. C'est une impasse et j'ai beau fouiller alentours, il n'y a rien qui traverse ! Je n'ai donc pas d'autre choix que de rebrousser chemin, me refarcir les vachettes et retrouver la route...
Sur la route je fais encore le pari de ne pas rebrousser chemin. J'aboutis au village de Vieurals où je trouve finalement une route me permettant de rejoindre l'itinéraire prévu.

La route au milieu des vaches... Un intru mulote dans le champ !

En terre d'Aubrac, les vaches ne sont forcément pas pure race ! En voilà un bel exemple ! La couleur est bien celle de l'Aubrac, mais les cornes ... ce n'est pas du tout ça !

Un veau avec la robe des mâles d'Aubrac.

Je continue à suivre la route dans le petit matin. J'ai les chiens en laisse. Dans un virage, je me fige : il y a deux cerfs face à moi à 100 mètres ! Les idées fusent dans la tête ! Je pourrais m'approcher doucement pour prendre de belles photos. Mais j'ai les chiens et comment vont réagir les cerfs ?
Finalement je me sens très exposé car si le cerf se sent menacé et me charge, avec mon bataclan et les chiens qui s’emmêleront dans mes jambes avec les laisses, je serai foutu !
Je recule donc doucement, toujours fixé par les deux mâles !
Un instant plus tard ils sautent les clôtures et déguerpissent vers la gauche ! Ce fut une superbe rencontre !

Je reprends donc la route tranquillement.
Un beau champignon lignicole sur le bord de la route.

Je rejoins enfin l'itinéraire que j'avais prévu dans une combe, où un torrent saute un rebord en une jolie cascade de quelques mètres.
Bixy, peu visible en bas à gauche dans les rochers donne vaguement l'échelle.

La même vue du dessus

Un peu plus loin, une vieille borne en très bon état pour une fois. J'aimerai savoir à quoi elles servent, car j'en ai vu de semblables en différents lieux. J'imagine que c'est l'ancienne manière de délimiter les parcelles cadastrales ... Si quelqu'un le sait je suis preneur.

Toujours des vaches qui me regardent passer avec toute leur curiosité

Le soleil se lève derrière les nuages.

Pour en finir avec la route je rejoins un sentier qui monte à la station de Brameloup. La traversée de la station me prend du temps. Au sommet, je tombe sur de nombreuses pistes forestières et je ne sais pas laquelle prendre.


Je pensais initialement descendre à la station et enchaîner avec un tour dans les bois plus à l'ouest mais le temps me manque et j'aimerai filer directement à la voiture. Je n'ai donc pas les sentiers sur mon schéma ! J'en prend un au pif ... quand j'entends sonner les sirènes au loin ! Ce n'est pas le premier mercredi du mois ... merde ! Et si c'était un incendie ? Je n'ai pas d'autre choix que de presser le pas en allant dans la direction où j'imagine la voiture ...
Je quitte la piste lorsqu'elle rentre une fois de plus dans un pré à vaches. Je longe la clôture longtemps, ... , longtemps ... Je croise des chemins qui rentrent aussi dans le pré ... ça commence à me gonfler cà !

Au milieu de nul part et au hasard d'un coup d'oeil, voilà un truc qui m'a fait marrer ... Je crois qu'on peut maintenant dire, que "la forêt", ça devrait être un nom masculin ...


Je finis par aboutir sur la route qui va à la station. Je la suis dans l'autre direction une bonne demi-heure et j'aboutis enfin sur la voiture ...

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