11/08 Une nuit sur l'Aubrac !

Quoi ? C'est la nuit des étoiles filantes ? Bon ben comme il fait beau ce soir je monte sur l'Aubrac ! Je prends le camion, avec en tête la pub de décathlon avec "le plus bel hôtel du monde", je dormirai sur le toit ce soir ! Je ramasse tout le matériel photo qui traîne et j'y vais avant qu'il ne fasse nuit.

Je dépasse les contreforts avec leurs dernières forêts, il n'y a maintenant plus que quelques arbres isolés !

Je rejoins la route de l'antenne militaire au début du plateau, qui offre une place surélevée avec la grande plaine qui s'étale vers l'ouest jusqu'au Cantal avec quasiment aucun village visible !

Une petit étang reflète la lumière du ciel

Je suis tout seul, ou presque ...

Une ferme se trouve à quelques centaines de mètres derrière une petite bosse. Des chiens aboient, et apparaissent bientôt dans la pénombre. Je remballe en quatrième vitesse et ferme la porte du camion au nez de trois gros Terre-neuves gueulard ! Je vois au battement de leur queue qu'en plus d'être de bon gardiens, ce sont d'adorables gros toutous ! Je ressors, méfiant et passe un peu de temps à leur parler en grattouillant le plus câlin. Pas de bol, le plus gueulard décide de rester avec moi pendant un gros quart d'heure en aboyant toutes les 3 secondes !
En fin seul je prends mon petit matelas, et entame les réglages.
je ne suis pas assez loin sur la plateau, il y a encore des lumières parasites vers l'Est mais la voie lactée se dévoile un peu. Ce soir, c'est là haut que tout se passe !

Quelques étoiles filantes "classiques" passent furtivement, mais rien d'extraordinaire. Enfin, je comprends pourquoi c'est le soir des "larmes de saint laurent" : une énorme étoile descend vers l'horizon, assez lentement avec un éclat très fort ! Il faudra attendre encore un peu pour avoir une belle traînée dans le cadre de la photo.

J'en verrais une petite dizaine, souvent dans la voie lactée, pour une raison qui m'échappe.
Je n'ai pas trop d'idées pour les photos, il faut dire qu'à part des étoiles il n'y a rien de lumineux dans le quartier. Je rejoins donc le camion, prêt à passer la nuit à admirer le ciel sur le toit du camion en prenant des photos.
Déception, la ferme est en vue du seul coin plat où poser le camion et elle a deux grosses lumières mal placées.
je quitte les lieux et rejoins l'arrière de la cascade du Déroc et m'installe enfin.
ARG ! J'ai oublié mon duvet !!! Galère en vue, il fait froid et je suis en pantacourt !!! J'enfile ma doudoune par dessus ma veste, m'enroule les jambes dans le rideau en polaire du camion et commence à prendre des photos du ciel. Le toit du camion est un peu mou, avec les lanterneaux et la cheminée je suis mal placée : mes pieds dépassent à l'arrière et je suis au bord du vide. Tant pis, je lance la prise de photos et regarde le ciel, avec le clic clac automatique toutes les 15 secondes.

Aucun étoile filante dans le cadre, dommage.

Lorsque je sens que je commence à lutter je lance une tentative de circum polaire longue durée...
ZZZZzzzzz.........
???
Merde je suis trempé ! Il est 3h30 lorsque je me réveille franchement. La rosée est impressionnante. L'appareil photo est mouillé mais ça ne m'inquiète pas. Mince il est tombé en rade de batterie ! Du coup il n'a même pas enregistré la longue pause ! Snif !
Bon, je crois qu'il est temps de passer au plan B ! Je redescends d'un étage avec tout mon barda, allume le chauffage, mets le réveil à 6h et au lit !

Au petit matin, la lumière violette qui précède l'aube dévoile une brume rampante superbe !

Je monte au sommet de la cascade, saluant en passant les spectatrices récurrentes et blasées de ce spectacle superbe.

Si je suis venu ici c'est parce que d'une j'adore cette cascade qui est pourtant très chiante à photographier, et de deux, je veux retourner voir la grotte qui David a trouvé l'autre jour, cette fois ci avec de la lumière !

Le soleil n'est pas encore levé, il me reste un peu de temps pour vadrouiller

La semaine dernière nous sommes venus avec David à cette cascade et il a repéré l'entrée d'une grotte dans les orgues effondrées. Je m'étais glissé à l'intérieur, éclairant tant bien que mal avec le flash de l'appareil photo. Je tenais à y retourner mieux équipé pour la voir pour de bon et vérifier si il y avait autre chose que la petite salle. C'est l'occasion !

Au final il n'y a que cette petite salle. Je ressors rapidement.

Le soleil apparaît au dessus des brumes.

Ce buron électrifié m'a beaucoup plu !

Je prends la route du retour, en roulant tout doucement. Je suis forcé de m'arrêter régulièrement tellement c'est beau.

Au pont du bès je croise un des premiers pèlerin du jour. Je me gare juste après pour photographier cette vache bien décidée à brouter hors de son champ.

Le bès

Le pont où s'arrêtent beaucoup de pèlerins.

Un peu plus loin, lorsque la forêt gagne du terrain, la lumière a changé mais les ombres sont splendides !